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Mesures prises par les agents chargés de l’application de la loi

Sur le territoire de Stavropol, les forces de l’ordre ont planté des publications interdites sur le croyant. Détails des recherches à Nevinnomyssk

Territoire de Stavropol

Lors de perquisitions au domicile d’habitants de Nevinnomyssk le 10 août 2020, les forces de l’ordre ont placé des livres sur le croyant qui figurent sur la liste fédérale de la littérature extrémiste (FSEM). L’ordinateur portable et le téléphone d’un autre croyant ont été saisis.

Les perquisitions ont été effectuées par des agents de la Direction principale du Ministère de l’intérieur de la Russie pour le territoire de Stavropol sur la base d’une décision du juge du tribunal régional de Stavropol, Nikolaï Kramtchinine, qui a autorisé l'« inspection » à vérifier les informations sur l’implication de croyants dans les activités d’une organisation extrémiste (partie 2 de l’article 282.2 du Code pénal de la Fédération de Russie). La littérature interdite a été plantée lorsque l’un des témoins est tombé malade et a été emmené dans la rue.

Pourquoi les Témoins de Jéhovah ont-ils des publications interdites ?

Le même jour, des agents des forces de l’ordre sont venus voir un autre croyant local. Il a dit aux forces de l’ordre qu’il n’y avait rien d’interdit dans sa maison, et qu’il considérerait donc tout ce qui serait « trouvé » comme une plante. Son ordinateur portable et son téléphone lui ont été confisqués. Aucune littérature religieuse de la FSEM n’a été trouvée à son domicile par les forces de l’ordre.

D’après les informations préliminaires, les mesures opérationnelles et d’enquête ne sont pas liées aux poursuites pénales engagées contre Kouznetsov et d’autres personnes à Nevinnomyssk. Les suspects dans l’affaire Kouznetsov sont huit croyants locaux. L’une d’entre elles, Rimma Vashchenko, professeure de physique âgée de 90 ans, est la plus âgée des Témoins de Jéhovah poursuivis pour sa foi en Russie. Rosfinmonitoring l’a inscrite sur sa liste ainsi que sur d’autres personnes dont il existe des preuves d’implication dans des activités extrémistes ou terroristes. Il existe des restrictions sur l’accès à leurs comptes bancaires.

L’implantation de publications religieuses interdites a été l’un des fondements des poursuites pénales contre les croyants, qui ont conduit à l’interdiction des personnes morales des Témoins de Jéhovah en Russie. En septembre 2016, des caméras de vidéosurveillance ont enregistré la falsification de preuves dans une église du village de Nezlobnaya, situé sur le même territoire de Stavropol.

Plus tard, les services spéciaux ont semé des preuves chez des croyants pacifiques dans les régions de Stavropol, de Kabardino-Balkarie, du Daghestan, de Sotchi, de Nijni Novgorod et de Novossibirsk, de Kalouga et d’autres régions de Russie.