Kaleria Mamykina
À Arkhangelsk, le Comité d’enquête a mis fin aux poursuites pénales engagées contre Kaleria Mamykina, 78 ans
Région d’Arkhangelsk« Kaleria Mamykina... a exercé son droit à la liberté de religion en vertu de l’article 28 de la Constitution de la Fédération de Russie, de sorte qu’il n’y a pas de corpus delicti dans ses actes. » Sledkom a toutefois noté que la femme était « sous l’influence destructrice » d’Eugene Yakku.
La décision de classer l’affaire contre la femme âgée a été prise le 27 novembre 2019. L’enquêteur R. Shagarov, après un an de surveillance et 7 mois d’enquête, est arrivé à la conclusion que Mamykina, recevant d’autres croyants dans sa maison, « n’avait pas l’intention de participer aux activités d’une organisation religieuse [interdite] ». Ainsi, l’enquêteur a conclu que les actes de la femme ne constituaient pas un crime au sens de la partie 2 de l’article 282.2 du Code pénal de la Fédération de Russie.
Conformément à la loi, Kaleria Mamykina a droit à une réhabilitation, ce qui comprend des excuses officielles de la part du procureur, une indemnisation pour les biens et les dommages moraux. Si des informations sur les poursuites pénales engagées contre une personne réhabilitée ont été publiées dans les médias, des rapports sur la réadaptation doivent être diffusés à la demande de la personne réhabilitée.
Entre-temps, Evgueni Yakkou, qui a également exercé son droit constitutionnel à la liberté de religion, est déjà inculpé en vertu de trois articles « extrémistes » : organisation d’activités, participation et participation d’autres personnes aux activités d’une organisation extrémiste (partie 1 de l’article 282.2, partie 1.1 de l’article 282.2, partie 2 de l’article 282.2 du Code pénal de la Fédération de Russie).
Le cas d’Evgueni Yakku et de Kaleria Mamykina confirme clairement à quel point la notion d’activité extrémiste est floue dans les articles pertinents du Code pénal de la Fédération de Russie, ce qui fait qu’il n’est pas clair où commence et où finit le droit constitutionnel à la liberté de religion. Suivant la logique de l’enquête, il est nécessaire de mettre fin aux poursuites pénales contre des dizaines d’autres Témoins de Jéhovah, ainsi que d’acquitter et de réhabiliter ceux d’entre eux qui ont déjà été condamnés en vertu de la partie 2 de l’article 282.2 du Code pénal de la Fédération de Russie.