Photo : Valery Shalev et Viktor Malkov
Dans la région de Smolensk, après 8 mois derrière les barreaux, les fidèles Valery Shalev et Viktor Malkov ont été transférés en résidence surveillée
Région de SmolenskLe 20 décembre 2019, Denis Nikishov, juge du tribunal du district Leninsky de Smolensk, a libéré Viktor Malkov, 60 ans, de sa garde à vue dans la salle d’audience. Un jour plus tard, le même juge a rendu une décision similaire à l’égard de Valery Shalev, âgé de 42 ans. Après avoir passé 240 jours derrière les barreaux, les croyants vont maintenant croupir en résidence surveillée.
Deux autres accusés dans cette affaire, Ruslan Korolev et Yevgeny Deshko, ont été libérés du centre de détention provisoire plus tôt, après avoir passé respectivement 112 et 207 jours derrière les barreaux.
L’enquêteur du FSB, G.P. Bezrukov, s’est opposé à la libération de Viktor Malkov et Valery Shalev du centre de détention provisoire. Bien que le tribunal ait rejeté la demande du FSB de les garder derrière les barreaux, ils ne peuvent toujours pas, selon les termes de l’assignation à résidence, vivre ou même communiquer avec leurs épouses, puisque le FSB leur a attribué le statut de « témoins » dans l’affaire (malgré le fait que les proches parents en Russie sont exemptés de l’obligation de témoigner dans l’affaire). De plus, les croyants n’ont pas le droit d’entrer en correspondance avec qui que ce soit, de passer des appels téléphoniques, d’utiliser Internet, etc.
Au total, trois affaires pénales ont été engagées contre des croyants dans la région de Smolensk : l’affaire Shalev et d’autres personnes à Smolensk (4 accusés), l’affaire Sorokina et Troshina à Sychevka (deux accusés) et l’affaire Vladimirova et Galkevich à Smolensk (deux accusés). Tous les croyants ont passé en moyenne 196 jours dans le centre de détention provisoire et ont été placés en résidence surveillée.
Les trois affaires pénales font l’objet d’une enquête par la Direction régionale de Smolensk du FSB. Des forces de sécurité aussi redoutables dans la région sont lancées contre 4 femmes et 4 hommes qui sont parfaitement caractérisés, non condamnés, respectueux de la loi. Il n’y a pas de victimes dans ces affaires. Les agents du FSB sont forcés de se pencher sur des questions théologiques et sont maintenant en mesure d’expliquer en quoi la doctrine des Témoins de Jéhovah diffère des croyances des autres religions. Dans le même temps, les forces de sécurité ne parviennent pas à expliquer ce qu’est en fait « l’extrémisme » imputé aux croyants.