Photo : invasion de croyants à Kostroma (juillet 2018). Source de la photo : « TV Center »
À Kostroma, la mesure de contrainte pour les jeunes conjoints a été assouplie
Région de KostromaLe 22 janvier 2019, les époux Sergey et Valeria Rayman ont finalement été autorisés à vivre ensemble, à utiliser les moyens de communication et à retirer le bracelet de repérage électronique de leur jambe. Le tribunal a refusé d’étendre la mesure préventive de l’enquêteur sous la forme d’une interdiction de sortir de chez lui la nuit, d’utiliser Internet, le téléphone, le courrier et de communiquer avec des « personnes professant les enseignements de Jéhovah ». Cependant, l’affaire pénale n’a pas été classée sans suite, les époux risquent toujours jusqu’à 10 ans de prison. Les époux s’engagent à ne pas partir.
Sergueï Rayman a passé 59 jours dans le centre de détention provisoire n° 1 dans la région de Kostroma, 30 jours en résidence surveillée et 90 autres jours sous l’interdiction de certaines actions. Valeria Rayman a passé 2 jours en garde à vue et 179 jours supplémentaires sous le coup de l’interdiction de certaines actions. Pendant tout ce temps, il était impossible pour les époux de mener une vie bien remplie, même de communiquer entre eux.
Les époux Rayman ont été poursuivis en vertu des parties 1 et 2 de l’article 282.2 du Code pénal de la Fédération de Russie (organisation et participation aux activités d’une communauté extrémiste) au motif que, selon l’enquête, des citoyens se sont réunis chez eux à quatre reprises pour discuter de la doctrine des Témoins de Jéhovah. Le 25 juillet 2018, à Kostroma, les forces du Comité d’enquête de la Fédération de Russie, du Centre de lutte contre l’extrémisme et de la Garde nationale ont perquisitionné les domiciles de citoyens qui, selon l’enquête, professent la religion des Témoins de Jéhovah. L’appartement des Raiman a été pris d’assaut par la ferraille.
Les forces de l’ordre confondent à tort la religion des citoyens avec la participation aux activités d’une organisation extrémiste. D’éminentes personnalités publiques russes, le Conseil des droits de l’homme présidé par le Président de la Fédération de Russie, ainsi que le Président de la Fédération de Russie lui-même ont attiré l’attention sur ce problème. Les Témoins de Jéhovah n’ont rien à voir avec l’extrémisme et insistent sur leur innocence totale. Le gouvernement russe a déclaré à plusieurs reprises que les décisions des tribunaux russes sur la liquidation et l’interdiction des organisations de Témoins de Jéhovah « n’évaluent pas la doctrine des Témoins de Jéhovah, ne contiennent pas de restriction ou d’interdiction de pratiquer individuellement les enseignements susmentionnés ».