Crédit photo : Dennis Christensen
Du 28 au 30 mai 2018. Bilan de l’audience dans l’affaire d’un croyant danois d’Oryol
Région d’OryolAu cours de ces 3 jours, le tribunal a examiné une partie des pièces du dossier, a refusé de restreindre la couverture médiatique du procès, comme l’a demandé le parquet, et a commencé à interroger un témoin secret - qui, selon les avocats, n’est pas vraiment secret. Depuis la dernière audience, le tribunal est dans la salle de délibération, décidant s’il convient de déclassifier le « témoin secret » - Oleg Kurdyumov, qui a déjà été interrogé le 10 novembre 2017 dans cette affaire sous son vrai nom, c’est-à-dire qu’il ne peut y avoir aucun motif de secret. Sans réfuter l’identité du témoin, le tribunal a néanmoins décidé de l’interroger en utilisant des moyens spéciaux qui le rendent méconnaissable.
Le 28 mai 2018, la comparution du « témoin secret » n’étant pas assurée, les documents écrits du volume 1 ont été lus au tribunal. Dans le même temps, quelles que soient les preuves annoncées par le procureur, les avocats ont souligné l’incohérence de ces preuves dans cette affaire. Ainsi, le procureur de la République a annoncé la décision du tribunal de district de Zheleznodorozhny du 3 mars 2016 sur la mise en responsabilité administrative de la LRO, mais les avocats ont attiré l’attention du tribunal sur le fait que cette décision a été annulée en appel et n’a aucune valeur juridique. Ensuite, le procureur a annoncé la décision de liquider l’ORL dans la ville d’Orel, ainsi que la décision d’appel de la Cour suprême de la Fédération de Russie dans la même affaire. Mais les avocats ont lu textuellement une citation de cette décision de la Cour suprême, indiquant que même les anciens membres de la LRO d’Oryol ont le droit de pratiquer des rites religieux après la liquidation de la LRO et que leur droit de professer la foi des Témoins de Jéhovah n’est pas interdit. Après cela, le procureur a lu des extraits de Sberbank et a commenté que la LRO de la ville d’Oryol aurait effectué des transactions monétaires après la décision de la liquider. Mais les avocats ont demandé à examiner de plus près ces déclarations : il en résulte que les opérations ont été effectuées par Sberbank elle-même, transférant le reste de l’argent de la LRO sur son compte courant dans le cadre de la liquidation de la LRO.
Le 29 mai 2018, il a été décidé de regarder la vidéo secrète du service. Le tribunal a décidé de regarder la vidéo à huis clos (les citoyens dans la vidéo n’ont pas donné leur consentement à la divulgation de leur visage), il a donc demandé à tous les auditeurs de quitter la salle d’audience.
Le 30 mai 2018, l’audience a commencé par une requête du bureau du procureur visant à empêcher les médias de couvrir ce processus. L’accusé Dennis Christensen, ne voyant pas sa culpabilité devant les gens et devant Dieu, a au contraire déclaré que le secret limiterait son droit à sa propre défense. Le tribunal a décidé de rejeter cette requête auprès du bureau du procureur. Avant que le tribunal ne commence à interroger le « témoin secret », les avocats lui ont demandé de s’assurer personnellement qu’il n’y avait personne assis à côté du témoin qui lui dirait les réponses, et qu’il n’avait pas de dossiers dans lesquels il aurait jeté un coup d’œil. Le juge Rudnev s’est retiré et, à son retour, a confirmé que le témoin était assis seul dans la pièce et que des personnes extérieures n’avaient pas accès à lui. Mais dès le début de son interrogatoire, il est devenu clair que l’équipement déformait tellement la voix du « témoin secret » qu’il était impossible de comprendre avec certitude ce qu’il disait. À cet égard, le tribunal a reporté l’interrogatoire au 3 juin 2018, promettant de trouver un meilleur équipement.